Tempête médiatique sur les pesticides : l’empire contre-attaque [3/5]

Dans cet épisode : la réponse des autorités scientifiques et des industriels.

En 1962, Rachel Carson choque les Américains en leur faisant découvrir la dangerosité des pesticides chimiques dans son livre “Printemps Silencieux. Un demi-siècle plus tard, cette vieille polémique permet d’éclairer les controverses environnementales actuelles…

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La réception de “Printemps Silencieux” est très largement positive. Le succès est encore une fois au rendez-vous pour Rachel Carson : au printemps 1963, les ventes dépassent le demi-million d’exemplaires.

Mais la communauté scientifique, elle, ne partage pas tout à fait l’engouement du public…

Malgré les nombreuses études citées et les dizaines de pages de références (de 40 à 55 pages selon les éditions), malgré les nombreux spécialistes interrogés dans l’ouvrage et tous ceux mobilisés pour la relecture, “Printemps Silencieux” divise les scientifiques.

A propos du DDT, par exemple, les désaccords suivent assez fidèlement les démarcations entre disciplines et institutions. Les biologistes et les chercheurs en sciences de l’environnement soutiennent globalement les affirmations de Rachel Carson, tandis que les chimistes et les chercheurs en agroalimentaire s’y opposent.

Dans la presse, certaines chroniques sous-entendent même qu’il existerait une frontière entre le monde des sciences “dures” dont ferait partie la chimie, et celui des sciences “molles” (beaucoup moins rationnelles et objectives) dont ferait partie la biologie.

Pour l’historienne des sciences Naomi Oreskes (2004), une telle configuration est assez courante dans les controverses scientifiques et s’explique très bien. Les spécialistes évaluent une même situation selon des points de vue différents et n’attribuent pas la même valeur aux éléments de preuve. Les clivages entre institutions et entre disciplines reposent souvent sur des divergences de nature philosophique qui expliquent notamment leurs désaccords quant à ce qui constitue une “preuve” ou un “risque”.

Alimentant volontiers la polémique, les médias donnent la paroles aux détracteurs de Rachel Carson dans de grands journaux populaires ou scientifiques, comme le Time Magazine ou la revue Science.

L’industrie chimique, armée de ses scientifiques en blouses blanches et de ses spécialistes en relations-presse, n’a aucun mal à se frayer un chemin au milieu du chaos. Elle saute sur l’occasion pour “semer le doute” et tenter de redorer son blason…


Préserver le statu quo

Dès sa publication, “Printemps Silencieux” suscite une vague d’indignation chez le public. Pour de nombreux scientifiques (affiliés ou non à l’industrie), il s’agit surtout d’un mouvement de panique inutile et dangereux qu’il faudrait combattre.

La plupart des représentants de l’industrie, quant à eux, reprochent à “Printemps Silencieux” de présenter le problème de manière “asymétrique” (“unbalanced”) puisque Rachel Carson ne donne pas l’opportunité aux industriels de se justifier dans son livre.

Etant donné l’exposition dont bénéficie l’ouvrage, les médias estiment que leur rôle est de donner la paroles à ses détracteurs pour rétablir un semblant de neutralité.

La presse offre donc des tribunes à toute sorte de spécialistes, dont beaucoup sont directement liés à l’industrie chimique.

Pour l’historien Michael B. Smith (2001), dans le cas de cette polémique comme dans beaucoup d’autres, les médias veulent faire preuve d’une sorte de retenue, qui se voudrait l’attitude la plus rationnelle possible. C’est-à-dire que beaucoup de médias partent du principe que le consensus de l’époque (ou l’idéologie dominante) est certainement plus proche de la vérité que les positions marginales des lanceurs d’alerte. Mais, pour l’historien, cette attitude serait surtout favorable au statut quo.

“Bien que les médias de masse relaient souvent les appels au changement social émis par les lanceurs d’alerte, la couverture médiatique soutient cependant les structures et les relations de pouvoirs en place, exerçant ainsi une forme de contrôle social”. — Julia B. Corbett (2001), Professor of Environmental Humanities and Communication, University of Utah

En France, “l’accueil sceptique fait aux révélations de [Rachel] Carson révèle en négatif le climat d’immense confiance en la science qu’on retrouve dans la presse de cette époque”, raconte l’historienne Anna Trespeuch-Berthelot (2015).


Experts en colère

L’histoire de la polémique autour de “Printemps Silencieux” est aujourd’hui très bien balisée. Les stratégies mises en place pour discréditer Rachel Carson ont fait l’objet de nombreuses études académiques.

Bien qu’elle demande plus de considération pour les petites bêtes, Rachel Carson s’attire par exemple les foudres d’éminents chercheurs en entomologie (la branche de la zoologie qui étudie les insectes).

D’après Linda Lear (1993), biographe de Rachel Carson, les plus féroces adversaires de “Printemps Silencieux” se trouvent au sein du panel d’experts sur les pesticides de l’Académie des Sciences et du Conseil National de la Recherche des Etats-Unis. Leurs positions sur les pesticides sont radicalement opposées à celles de Rachel Carson.

Pour eux, “Printemps Silencieux” est une insulte, une attaque frontale contre l’intégrité professionnelle de la communauté scientifique. Et, à vrai dire, ils ont tout à fait raison ! Car c’est bel et bien l’intention de Rachel Carson.

Elle ne fait rien d’ailleurs pour calmer leur ire, puisqu’elle condamne ouvertement le modèle scientifique des recherches sur les insectes nuisibles (“economic entomology”) qu’elle estime digne de “l’âge de Neandertal de la biologie”.

A propos de l’intégrité scientifique des entomologistes, Rachel Carson ne mâche pas ses mots. Elle connaît bien les liens entre la recherche et l’industrie : les conflits d’intérêt sont flagrants ! Il suffit, dit-elle, de se pencher sur les antécédents de ces entomologistes pour réaliser que leurs programmes de recherches dépendent directement des financements accordés par l’industrie chimique.

“Leur prestige professionnel, parfois leurs emplois-mêmes, dépendent de la perpétuation des méthodes chimiques. Peut-on espérer d’eux qu’ils mordent la main qui les nourrit, au sens littéral ?” — Rachel Carson

Les entomologistes ne sont pas les seuls à s’exprimer dans les médias, où défilent une multitude “d’experts” scientifiques.

Des chimistes, des spécialistes en agroalimentaire et des employés du Ministère de l’Agriculture sont invités à dérouler leurs arguments en défense des autorités scientifiques. Les pesticides sont dirigés contre les insectes (qui font partie de la nature), pas contre humains. Or, expliquent-ils, on peut tout à fait maintenir la séparation entre les humains et la nature. Donc les humains ne sont pas exposés aux effets des pesticides.

De ce fait, “Printemps Silencieux” est accusé de déformer la réalité. Le Time Magazine parle de “simplifications excessives et d’erreurs grossières”.

Dans l’hexagone, Anna Trespeuch-Berthelot (2015) raconte que le laboratoire de phytopharmacie de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) exprime rapidement son scepticisme envers “Printemps Silencieux”. Le laboratoire estime que Rachel Carson présente les enjeux liés aux pesticides “d’une façon très tendancieuse”.

Aux Etats-Unis, l’immense majorité des critiques à son encontre condamne aussi une approche qu’elle juge excessivement “émotionnelle”. “Printemps Silencieux” s’écarterait dangereusement des démonstrations scientifiques froides et rationnelles qui prévalent dans le monde de la science moderne. Rachel Carson serait donc trop “irrationnelle” pour être crédible.

Les médias utilisent largement le champ lexical de l’émotion pour qualifier (et disqualifier) “Printemps Silencieux”. Pour le Time Magazine, l’ouvrage n’est qu’un “accès de colère rempli d’inexactitudes”.

De nombreux scientifiques en profitent pour remettre en question les qualifications de Rachel Carson : elle ne serait, au mieux, qu’une “journaliste scientifique” (quelle insulte !) ou, au pire, qu’une simple bonne femme avec une démarche relevant de l’amateurisme.

Dans un discours radiophonique diffusé en janvier 1963, le président de la Nutrition Foundation, C.G. King, explique par exemple que les crédules et les groupes d’intérêts promeuvent le livre de Rachel Carson “comme s’il était scientifiquement irréprochable et écrit par une scientifique. Aucun des deux n’est vrai.

Rachel Carson est pourtant bel et bien une scientifique ! Mais elle a tout de même quelques faiblesses sur son CV : elle n’a pas de doctorat (elle a dû arrêter le sien pour subvenir aux besoins de sa famille), elle n’est affiliée à aucune institution scientifique et, “pire que tout, elle est une femme” (Lear, 1993)… La plupart de ces critiques sont en effet à mettre en lien avec le sexisme ambiant, dont nous reparlerons dans le prochain épisode.

Consciente que ses détracteurs sauteraient sur la moindre occasion pour la décrédibiliser, Rachel Carson tâche même de cacher son état de santé le plus longtemps possible. Elle sait bien que son cancer du sein pourrait être utilisé contre elle : on pourrait lui reprocher de chercher à désigner un coupable et, encore une fois, de ne pas être pleinement raisonnable…


La guerre des relations-presse

Evidemment, les enjeux économiques et politiques imprègnent toute la polémique. Car ce qui se joue dans la presse, ce n’est pas un simple débat scientifique : c’est une lutte politique pour remporter l’opinion publique.

Les responsables politiques le saisissent dès le début. En bon politicien, le président Kennedy flaire immédiatement que “Printemps Silencieux” peut se transformer en dynamite politique (Linda Lear, 1993). C’est pourquoi il s’empresse de commander un rapport à son comité scientifique. Mais très rapidement, c’est la pagaille au sein des agences gouvernementales…

Les autorités de l’Etat fédéral et des différents Etats de l’Union semblaient en guerre les unes contre les autres. Certaines agences en charge de la santé publique, de l’agriculture, ou de l’environnement défendaient l’utilisation des pesticides ou en atténuaient les risques, d’autres s’opposaient tout aussi vigoureusement aux épandages de pesticides et dénonçaient leurs dangers.” — Jane Detweiler (2004), Doyenne de l’Ecole de Lettres, Sciences Humaines et Sociales, University of Nevada, Reno

Certains lecteurs, eux aussi, ont pleinement conscience d’avoir un rôle politique. La Maison Blanche et le Congrès américain sont inondés de lettres de citoyens. A travers une démarque que l’on pourrait qualifier de lobbying citoyen, les lecteurs exigent que le gouvernement abandonne ses programmes d’épandage de pesticides. Le New Yorker reçoit lui-aussi une avalanche de courriers en soutien à Rachel Carson.

Bien avant la finalisation de l’ouvrage, les industriels et le Ministère de l’agriculture, eux, sont déjà armés jusqu’aux dents avec une stratégie de communication en béton. Il ne s’agit pas simplement de se défendre, mais de lancer une contre-attaque résolument agressive.

Rachel Carson s’y attend. C’est pour cela qu’elle fait valider son ouvrage par des avocats avant publication : elle veut s’assurer, par exemple, qu’elle utilise bien les noms génériques des substances chimiques et pas les noms des produits appartenant à des marques. Elle sait que la moindre faille juridique peut être exploitée pour empêcher la publication de “Printemps Silencieux” ou pour anéantir son travail d’une manière ou d’une autre.

Certaines entreprises dégainent en effet les menaces de poursuites judiciaires pour empêcher la publication de l’ouvrage. Linda Lear (1993) et Priscilla Coint Murphy (2005) racontent notamment comment Velsicol, un grand fabricant de DDT, s’en prend à la fois au New Yorker et à Houghton Mifflin, l’éditeur de Rachel Carson.

Dès la fin de l’été 1962, alors que le livre n’est pas encore sorti, les campagnes de communication tournent à plein régime pour contrer “Printemps Silencieux”.

L’un des lobbies de l’industrie chimique, la National Agricultural Chemical Association (composée d’un consortium d’entreprises), prévoit déjà de dépenser une fortune pour défendre l’image des pesticides et, avec eux, les bénéfices de leurs fabricants.

Les géants industriels DuPont et Monsanto lancent des campagnes de publicité et opposent à Rachel Carson les résultats des études réalisées par leurs propres scientifiques.

“Les gens ont encore très peu conscience de la nature de la menace. Nous vivons dans […] une ère dominée par l’industrie, dans laquelle le droit de gagner un dollar quelqu’en soit le coût n’est que rarement remis en question. Quand la population proteste, une fois confrontée à la preuve évidente des effets ravageurs des pesticides, on la nourrit de pilules tranquillisantes à base de semi-vérités.” — Rachel Carson (1962), “Printemps Silencieux”

Les pressions des industriels sont particulièrement efficaces sur les magazines qui dépendent de la publicité. Par exemple, les grands magazines spécialisés dans le sport ou les loisirs de plein air, populaires chez le public masculin, se rangent plus ou moins ouvertement du côté de leurs annonceurs (Hazlett, 2004). Ils vantent les bénéfices des pesticides et mettent l’accent sur leur rôle absolument crucial dans la production alimentaire.

La chercheuse Julia B. Corbett (2001) remarque qu’une métaphore très particulière est utilisée simultanément dans plusieurs magazines dont le New York Magazine et Sports Illustrated. L’aspirine, arguent-ils, tue plus de personnes chaque année que les pesticides (les conséquences des pesticides au long terme ne sont toutefois pas prises en compte ici). Or personne ne questionne l’intérêt de l’aspirine. Pour Julia B. Corbett, il est fort probable “qu’une certaine source” se charge de “placer” cet argument auprès des magazines en question.


“Indispensables !”

En avril 1963, la chaîne CBS prévoit de diffuser en prime time un documentaire télévisé à propos de “Printemps Silencieux” et de la polémique qu’il suscite. Les principaux annonceurs publicitaires se désistent à la dernière minute.

Malgré cette déconvenue, CBS diffuse quand même l’émission. Le documentaire choisit de donner la parole au Dr. Robert White-Stevens : vêtu de sa blouse blanche de scientifique, il s’exprime avec un accent britannique qui inspire le respect. Robert White-Stevens représente l’American Cyanamid, une puissante entreprise de l’industrie chimique.

Le journaliste Eric Severeid reçoit Rachel Carson dans l’émission “CBS Reports”, 1963

“Printemps Silencieux” est dangereux, selon Robert White-Stevens. Car “si les hommes décidaient de suivre fidèlement les enseignements de mademoiselle Carson, nous retournerions à l’âge des ténèbres.” Les humains risquent de subir à nouveau des famines et des épidémies mortelles si l’on venait ne serait-ce qu’à restreindre l’utilisation des pesticides.

Il ajoute même que “la véritable menace à la survie de l’Homme n’est pas chimique mais biologique, sous forme de hordes d’insectes qui pourraient dépouiller nos forêts, s’abattre sur nos terres agricoles et ne laisser derrière elles que misère et famine”.

L’argument des “hordes” d’insectes est récurrent dans les discours de l’industrie chimique. Il vise bien évidemment à effrayer le public en présentant un scénario apocalyptique. On remarque d’ailleurs qu’il est utilisé par ceux-là mêmes qui reprochent à Rachel Carson d’être trop “émotionnelle”.

Les différentes campagnes de publicités, émanant à la fois de l’industrie et des autorités gouvernementales, prophétisent les pires malheurs du monde. Ils n’hésitent pas non plus à caricaturer grossièrement les propos de Rachel Carson. Encore une fois, cela ne les empêche pas pour autant de l’accuser, elle, de déformer la réalité.

Monsanto, par exemple, publie une parodie du premier chapitre de “Printemps Silencieux” dans son journal interne, le Monsanto Magazine. Intitulée “L’Année de la désolation”, la parodie imagine ce qui arriverait si les Etats-Unis décidaient de se passer pesticides pendant une année (rappelons ici que Rachel Carson ne demande pas l’interdiction totale des pesticides). Conclusion : le pays serait envahi par les insectes. Le texte est republié ou mentionné dans de nombreux autres magazines.

L’agronome Norman Borlaug, l’un des scientifiques les plus influents de la “révolution verte” et spécialiste des variétés “améliorées”, prend la parole pour défendre le modèle agricole qu’il a contribué à façonner. “Nous avons déjà du mal à nourrir ce monde affamé… Si vous enlevez le DDT à cause de l’hystérie actuelle aux Etats-Unis, le pays sera obligé d’importer de la nourriture, sauf qu’on ne pourra même plus l’importer de nulle part !”

Certains opposants de Rachel Carson vont même jusqu’à la dépeindre comme une traitresse à sa patrie.

En pleine crise des missiles de Cuba, alors que l’équilibre précaire de la Guerre Froide semble menacé, la science et la technologie représentent aux yeux des Américains l’une des meilleures défenses possibles face au bloc soviétique. “Printemps Silencieux” est donc d’autant plus gênant qu’il questionne ouvertement l’éthique du monde scientifique et ébranle l’idée d’un progrès technologique sans faille.

Pour le célèbre nutritionniste Frederick J. Stare, c’en est trop ! Dans Nutrition Reviews, il accuse Rachel Carson d’être “au mieux naïve, au pire antipatriotique”. Le même Frederick J. Stare entretient par ailleurs des liens privilégiés avec l’industrie agroalimentaire et promeut la consommation de Coca-Cola en guise de “collation saine”.

L’ancien ministre de l’agriculture Ezra Taft Benson estime, lui, que Rachel Carson est “probablement communiste”.

Une lettre adressée par un lecteur à la rédaction du New Yorker illustre parfaitement un certain état d’esprit répandu à l’époque :

La référence de mademoiselle Rachel Carson à l’égoïsme des fabricants d’insecticides reflète probablement ses sympathies communistes, comme beaucoup d’écrivains de nos jours. Nous pouvons tout à fait vivre sans oiseaux et sans animaux mais, comme le montre l’effondrement des marchés actuellement, nous ne pouvons pas vivre sans commerce. A propos des insectes, c’est vraiment typique d’une femme de mourrir de peur devant quelques petites bêtes ! Tant que nous avons la bombe H, tout ira bien.

En réalité, Rachel Carson est loin d’être effrayée par les insectes, bien au contraire, puisqu’elle cherche à les défendre. Quant à ses inclinations politiques, rien n’indique qu’elles soient communistes, hormis les affabulations de ses adversaires.

Les attaques contre Rachel Carson en tant que femme sont toutefois récurrentes. Ses détracteurs ne se privent pas d’utiliser sa féminité (autant que sa supposée “non-féminité”) comme un prétexte pour la décrédibiliser. C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode !


[Extraits et citations traduits par Alexandra d’Imperio]

Bibliographie de la série (cliquez)


La suite :

Tempête médiatique sur les pesticides : le camp de l’hystérie [4/5]
En 1962, Rachel Carson choque les Américains en leur faisant découvrir la dangerosité des pesticides chimiques dans son…troisiemebaobab.com

Tempête médiatique sur les pesticides : la science face à ses limites [5/5]

Retourner à l’épisode [1/5]


[Extraits et citations traduits par Alexandra d’Imperio]

Bibliographie de la série (cliquez)